Nombreux sont ceux qui cherchent à définir la mentalité des femmes kabyles.
Mystérieuses, pugnaces, combatives, belles... Voire les quatre à la fois.
Elles constituent un pilier central dans les foyers de Kabylie, en Algérie.
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Et il arrive parfois que des "non-berbères" épousent des femmes issues de cette communauté.
Ce qui pousse ces derniers à mieux les comprendre sur les moteurs de recherche.
Hélas la femme kabyle n'aura jamais ces droits légitimes, sa place à côté de l'homme, son respect dans la société dirigé par des hommes à mentalité sauvage.
— Houria (@houriabouamar20) March 7, 2022
Pourtant, il n'existe aucun "mode d'emploi" pour apprendre à vivre avec un/une Kabyle.
Il n'y a pas de "guide" ou de "manuel" librement accessible sur Amazon.
Réputées pour leur caractère, il y a des figures historiques qui ont durablement marqué l'Histoire de l’Algérie.
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On pense notamment à la très célèbre Lalla Fatma N'Soumer ("ⴼⴰⴹⵎⴰ ⵏ ⵙⵓⵎⵔ" en tifinagh), qui a lutté contre les invasions coloniales françaises sur le territoire algérien.
au tout, c'est celui-là le virage que j'ai raté, pour ceux qui connaissent la culture Berbère de Kaina la Guerrière aux costumes traditionnels d'aujourd'hui, ils savent que la femme y tient une place de première ordre,d'ou la scission entre la mentalité Kabyle,et celle Maghrébine
— Douce Agonie Emeraude (@Fuck_Jihad_) February 23, 2019
De 1854 à 1857, elle a pris la tête de la résistance contre les armées françaises.
Capturée, emprisonnée, elle est décédée six ans plus tard dans sa geôle.
Dans l'inconscient collectif algérien, elle est l'héritière de la Reine Dihya - "ⴷⵉⵀⵢⴰ" en amazighe.
À la fois puissante et indépendante face à l'adversité.
Chaque petite fille de Kabylie peut s'identifier dans son personnage mythique.
C'est pourquoi, jadis, les femmes kabyles participaient activement à la vie économique et sociale des sociétés anciennes.
Loin d'avoir un rôle superfétatoire, elles étaient centrales dans la production nourricière ou vestimentaire.
Plus "libres" que les femmes arabes, la tradition voulait qu'elles portent un certain nombre de tatouages au Henné qui marquent différentes phases de leur existence.
(© Capture d’écran | Documentaire 360°-GÉO sur Arte | Tunisie, l'art du tatouage berbère )
Ainsi, lors des mariages, elles devaient se faire tatouer afin de conjurer le mauvais sort et éloigner le mauvais œil.
Le prétendant faisait par exemple tatouer un poisson à sa bien-aimée pour qu'elle soit en bonne santé et préserve sa vertu.
Aussi, le motif de la gazelle symbolisait la beauté de sa chérie.
Un rituel ancestral qui permettait aux deux époux de maximiser les chances de réussite de leur union matrimoniale.
Aujourd'hui, il y a un fort regain d’intérêt des Kabyles de France et de Navarre pour leurs traditions.
Et les tatouages berbères reviennent progressivement à la mode.
Une tendance moderne qui sonne un peu comme une renaissance.
Un moyen de renouer culturellement avec ses racines.