Réputés pour être blonds, ils ont en effet occupé les îles Canaries des siècles durant avant de disparaître progressivement.
- Parenthèse kabylienne: Les Kabyles ont-ils vraiment les yeux bleus ?
Laissant ainsi derrière eux des vestiges qui viennent satisfaire la curiosité des archéologues espagnoles d'aujourd'hui.
Un trésor civilisationnel qui nourrit un certain nombre d'interrogations sur leur mode de vie, leur taille, ainsi que sur la couleur de leur chevelure, réputée pour être d'une blondeur étincelante.
Analyse de Teresa Delgado dans le reportage de la BBC sur les momies guanches des îles Canaries. (© Capture d'écran | BBC Global via YouTube)
Un ADN qui intrigue énormément les généticiens, au point que certains se posent des questions sur son origine.
Sont ils les descendants d'un peuple nordique, à l'instar des Vikings ?
- Pause amazigh: Ceci est l'un des meilleurs traducteurs rifains (en ligne)
Ou bien ont-ils émergé de la cité Atlantide pour venir s'installer en périphérie du Maghreb ?
Toutes ces hypothèses de travail ne sont pas à exclure à l'heure où il est techniquement possible - grâce à l'haplogroupe - d'étudier la généalogie d'un groupe d'individus afin de connaître leurs ancêtres géographiques.
Exposé de Jamy Gourmaud sur la géographie des Canaries. (© Capture d'écran | C'est pas sorcier via YouTube)
Sur le plan spirituel, ils n'ont jamais - contrairement à l'ensemble des Imazighen de la maghrebosphère - pratiqué la religion musulmane.
En effet, ils ont commencé à émigrer vers l'archipel bien avant la conquête des Omeyyades de la péninsule arabique.
La date exacte de leur émigration n'est pas encore clairement établie: certains historiens la datent de 3000 av. J.-C, quand l'écrivain romain Pline l'Ancien narre dans ses écrits l'expédition au premier siècle du Roi de Maurétanie Juba II.
Au début du XVème siécle, à partir de 1402, les Espagnoles ont débuté la conquête de cette zone archipélagique avec l'imposition du catholicisme aux populations indigènes.
Documentaire sur le mode de vie des guanches. (© Capture d'écran | DW Español via YouTube)
À l'instar des premiers peuples d'Amérique, ces derniers vont être asservis avant d'être déplacés de force vers des exploitations agricoles ibériques.
Au fil des décennies, leur démographie va se réduire comme peau de chagrin avant de voir leur civilisation multi-séculaire s'éteindre définitivement.
Il n'existe donc pas de photos authentiques de ces berbères autochtones, car la technique de la photographie n'a vu le jour que bien plus tard au XIXème siècle.
Aujourd'hui, les 2,2 millions de personnes qui vivent sur ces îles - comme gran Canaria ou Tenerife - ne sont en rien leurs descendants civilisationnels.
Ce qui n'empêche pas les historiens d'exhumer ce patrimoine d'une richesse inouïe et d'étudier leurs conditions de vie en examinant la taille des squelettes qui s'y trouvent.