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Le caractère de fer du peuple chaoui

Réputé pour son insoumission, le peuple chaoui a toujours eu un caractère à toute épreuve face à l'adversité.

De la reine Kahina - née en 675 dans les Aurès - à Mostefa Ben Boulaïd - l'un des fondateurs du FLN en 1954 - cette communauté Amazigh est profondément attachée à la liberté inconditionnelle.

Que ça soit contre l'Empereur romain Tibère au Ier siècle apr. J.-C ou contre l'envahisseur colonial, chaque génération a lutté contre la coercition impériale.

Hommes ou femmes, la volonté de s'affranchir avec fierté est un invariant dans l'Histoire des Imazighen aurésiens.

Exploration de la ville de Batna par un vidéaste explorateur. (© Capture d'écran | Ben N'co via YouTube)

Les couleurs de leur étendard - un Yaz (ou "ⵣ") noir sur fond jaune - sont directement inspirées d'une innovation communicationnelle du Roi Massinissa, l'unificateur de la Numidie.

En effet, pour faire passer l'ordre à sa cavalerie de charger sur le champ de bataille, il agitait des drapeaux aux deux teintes.

Ce qui permettait donc d'éviter d'envoyer un messager à cheval.

Une idée novatrice qui a offert à ce souverain maghrébin bien des victoires.

Documentaire l'Algérie vue du Ciel (2015) réalisé par Yann Arthus-Bertrand et Yazid Tizi. (© Capture d'écran | HOPE, by Yann Arthus-Bertrand via YouTube)

Toutes ces figures guerrières ont nourri une mythologie berbéro-chaouienne.

Des expressions populaires, à l'instar de "Tête de chaoui" car réputée dure, désignent cette pugnacité qui les caractérisent tant.

D'autres formules, moins élogieuses, ont aussi vu le jour comme "Travail de chaoui".

Probablement inventées par des rivaux qui jalousent secrètement leur patrimoine civilisationnel.

Si d'aventure vous veniez à vous promener dans les Aurès, vous trouveriez une grande diversité d'espèces végétales.

Un trésor qui fait de la région un écrin unique et qui inspire bien des documentaristes à l'instar de Yann Arthus-Bertrand.


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