Sofiane Zermani - alias Fianso - est un artiste de génie qui n'a jamais renié ses origines kabyles.
Né le 21 juillet 1986 - dans le "9-3" (ou Seine-Saint-Denis) - le rappeur cumule aujourd'hui les disques d'or et de platine.
Il a des millions de fans dans toute la France, ainsi qu'au Maghreb.
• À lire aussi: L'attachement d'Idriss Jamil Aberkane à la Kabylie
Chacun de ses petits faits et gestes est scruté à la loupe sur son compte Instagram.
Et certains d'entre eux voudraient en savoir davantage sur ses racines algériennes.
Interview "Street Knowledge" de Fianso. (© Capture d’écran | Chaîne de Konbini sur YouTube)
Or, il se trouve que son père, Abdelkader Zermani, était jadis un berger des montagnes de Kabylie, qui a émigré en France en 1981, pour des raisons économiques.
Vendeur de vêtements sur les marchés d'Île-de-France, il a rencontré là-bas la mère de ses futurs enfants, une secrétaire de chez France Loisirs.
Non sans fierté, il revendique publiquement sa "kabylité" sur tous les plateaux télés.
Dans une interview Konbini, datant du 16 avril 2018, il dit même être très inspiré par la musique kabyle.
• À lire aussi: Qui fut Mohammed Chérif Adjani, le père kabyle d'Isabelle Adjani ?
Il écoute donc probablement du Lounès Matoub ou du Idir.
Deux monuments incontournables de la chanson berbère.
Dans un de ses clips, Windsor, tiré de l'album La Direction, il se dit par exemple "kabyle comme le cours de l'huile d'olive".
Avec son père, il a même lancé un projet de moulin à la montagne en rachetant quelques terres pour faire une vraie industrie familiale de l'huile d'olive.
Il n'aura aucun mal à trouver des clients parmi les 800 000 Kabyles qui se trouvent actuellement en France.
Fianso (@Fianso) parle de son origine Kabyle pic.twitter.com/d0Z6SR4Ukb
— ⵜⴰⵇⴱⴰⵢⵍⵉⵜ (@Sofiane1506_) February 22, 2019
On ignore, en revanche, si il milite secrètement pour le MAK (Mouvement d’Autodétermination pour la Kabylie).
De nombreux Kabyles rêvent aujourd'hui d'autonomie politique pour s'extraire du joug du pouvoir d'Alger.
En attendant, il peut signer la pétition pour que l’émoji du drapeau kabyle finisse un jour sur tous nos claviers d'iPhone.